La démocratisation précoce et originale du système politique argentin a laissé des marques ineffaçables dans la conscience collective. De même que la militarisation du pays, avec des coups d’état à répétition. La polarité démocratie/autoritarisme, caractéristique constante du long vingtième siècle ici étudié, commence par une rébellion armée à la ville de Buenos Aires en juillet 1890 et se termine avec une révolte citoyenne en décembre 2001. Aussi bien en 1890 qu’en 2001 un soulèvement populaire demande et obtient la démission du Président de la république.
Depuis la naissance du radicalisme, exigeant l’instauration du suffrage universel en 1891, l’irruption du péronisme en 1945 et les changements considérables qu’il introduit, en passant par les fréquentes interventions des forces armées pour mettre un terme aux gouvernements issus de la volonté populaire, jusqu’à la crise finale de décembre 2001, cet ouvrage nous donne une vision exhaustive de la vie politique argentine.
L’interprétation du « long et extrême vingtième siècle argentin » que nous offre Diana Quattrocchi-Woisson éclaire sous un angle nouveau l’histoire riche et tourmentée d’un pays que nous connaissons en France par le rayonnement de sa culture peu conventionnelle et l’apport de sa diaspora dynamique mais que nous avons beaucoup de mal à comprendre dans sa spécificité politique.
Diana Quattrocchi-Woisson est Docteure en Histoire, Habilitée à la Direction de Recherches (Université Paris 7), Chargée de recherches au CNRS à l’Institut des sciences sociales du Politique, Présidente fondatrice de l’Observatoire de l’Argentine contemporaine à Paris ( octobre 2001 - décembre 2012 ). Elle travaille en accueil scientifique à l’Institut des Amériques depuis 2011. |