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Montmorency, petit village d’Ile-de-France dont on connait mal l’origine du fait du laconisme des sources, réduit à quelques masures dans le Haut-Moyen-âge, gagne de l’importance au fil des siècles grâce à sa situation au centre de la châtellenie et à proximité de la Capitale.
Malgré les vicissitudes des guerres intestines et étrangères, des épidémies, le bourg se structure autour du Castrum de son seigneur, de ses lieux de culte, de son marché hebdomadaire, à l’abri d’épaisses murailles que l’expansion urbaine fait très vite exploser.
La société d’ordres, soigneusement codifiée au XVI° siècle, va perdre peu à peu de sa cohérence. Ainsi le roturier - mais riche financier - Crozat, est possesseur en 1720 d’un fief noble. Jean-Jacques Rousseau, ami privilégié d’une famille de haute lignée, les Montmorency-Luxembourg, dispute au « Donjon » une partie d’échecs avec Conti, un prince du sang !
Naissance ? Richesse ? Talent ? Nous verrons fluctuer les critères qui définissent cette société montmorencéenne, reflet de la société française, tout au long des dix siècles qu’embrasse notre étude.
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